Quelques définitions

Dernière mise à jour de cette page 1-10-2017

Avertissement : les définitions ci-dessous ne sont pas suffisantes pour vous permettre d’établir un auto-diagnostic. Par exemple, il est fréquent que les états dépressifs augmentent (parfois très fortement) notre anxiété. On pourrait alors croire être atteint d’un trouble anxieux, alors que c’est la dépression qui en est la cause. Inversement, beaucoup de personnes anxieuses ont tendance à « tomber » en dépression. Dans ces cas, la dépression n’est alors qu’une conséquence (qu’il faut néanmoins soigner), et risque de récidiver si on ne progresse pas parallèlement du coté de l’anxiété …

Il existe aussi d’autres troubles psychiques qui peuvent déclancher de l’anxiété excessive.

Voilà pourquoi, si vous vous reconnaissez dans une des définitions ci-dessous, il convient de faire confirmer vos doutes par un psychologue ou psychiatre (de préférence spécialisé dans le traitement des troubles anxieux).

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Phobie sociale Peur irraisonnée, intense et persistante de situations sociales. La personne redoute d’être évaluée, critiquée ou jugée ridicule. Elle craint d’être exposée à l’éventuelle observation attentive d’autrui et donc d’agir de façon humiliante ou embarrassante Elle reconnaît le caractère excessif de la peur. Pourtant, les situations sociales ou de performance sont évitées ou vécues avec une anxiété et une détresse intenses. L’évitement, l’anticipation anxieuse ou la souffrance dans les situations redoutées sociales ou de performance perturbent, de façon importante, les habitudes de l’individu, ses activités professionnelles (ou scolaires) ou bien ses activités sociales ou ses relations avec autrui. Les difficultés rencontrées : – peur de rougir – peur de manger, d’écrire, de travailler sous le regard d’autrui – peur de formuler des demandes – peur de parler devant un groupe – peur de faire de nouvelles rencontres.

De 2 à 10% des personnes présentent ce trouble (selon où l’on place la limite entre le normal et le pathologique).

 

Attaque de Panique : Terreur soudaine ou malaise intense survenant en dehors des circonstances impliquant un risque vital. Elle se manifeste par des symptômes tels que :

– la peur de mourir – la peur de devenir fou – la peur de perdre le contrôle se soi – un sentiment d’irréalité ou de dépersonnalisation – l’impression de s’évanouir – des sensations d’évanouissement – des étourdissements – des vertiges – des palpitations – des tremblements, des secousses musculaires – des sensations d’étranglement – des bourdonnements d’oreilles – de la transpiration – un voile blanc devant les yeux – des frissons ou bouffées de chaleur.

Au moins 2% de la population générale souffre de ce trouble.

 

Agoraphobie :  Anxiété de se retrouver dans des endroits ou des situations d’où il pourrait être difficile (ou gênant) de s’échapper ou dans lesquels on pourrait ne pas trouver de secours en cas d’attaque de panique. Situations caractéristiques : se trouver seul en dehors de son domicile; être dans une foule ou une file d’attente; sur un pont ou dans un métro. Ces situations sont soit évitées soit subies avec une souffrance intense ou bien avec la crainte d’avoir une attaque de panique ou bien nécessitant la présence d’un accompagnant.

 

Anxiété généralisée : Anxiété chronique qui se manifeste par une inquiétude continue et excessive dans toutes les activités courantes de la vie. Le quotidien (travail, famille, santé, finance, etc.) est à l’origine de tourments intenses, de tensions permanentes, d’angoisses insurmontables. La personne anxieuse se sent constamment débordée par les événements. Elle imagine des scénarios catastrophes qui pourraient survenir à elle ou à ses proches. L’anxiété généralisé va souvent de pair avec l’intolérance à l’incertitude, l’émotivité, l’irritabilité, le besoin constant de bien faire et d’être rassuré.
Les symptômes les plus souvent éprouvés sont la fatigue (parfois jusqu’à l’épuisement), des difficultés de concentration, des tensions musculaires, maux de tête, migraines, troubles du sommeil ou de la digestion …

Au moins 10% de la population générale souffrirait de ce trouble.

 

Stress post-traumatique : ce trouble survient à la suite d’une (ou plusieurs) expérience terrifiante ayant mis en danger la vie de l’individu ou de ses proches mais aussi à la vue d’actes violents perpétrés contre d’autres personnes:

– attentats
– guerres- agressions
– abus sexuels
– accidents graves
– catastrophes naturelles
– décès, etc.

La cause peut-être majeure en une seule fois ou bien ce peut-être des stress moins massifs mais multiples et/ou répétés.

La personne a réagit à l’événement par une peur intense, un sentiment d’horreur et d’impuissance.
Le trouble apparaît quand la personne se met à revivre la situation sous forme de cauchemars, de flash-back, de ruminations obsédantes. Elle tente d’oublier tout ce qui lui rappelle l’épisode tragique.
Elle a tendance à éviter les lieux et les personnes liés au traumatisme. Elle à du mal à s’endormir et à se concentrer, elle est tout le temps sur ses gardes, elle s’irrite facilement. Pour que le trouble soit considéré comme caractéristique, il faut qu’il dure depuis plus d’un mois (mais ça ne devrait pas empêcher les personnes victimes de traumatismes de rechercher de l’aide rapidement si elle se sentent trop impactées) .