Bonjour,
Je m’appelle Loïc, j’ai 25 ans. Je suis l’administrateur du site. C’est avec ma soeur que nous nous sommes engagé dans cette association, mediagora, en créant l’antenne d’Aix-Marseille. Puisqu’il faut bien un premier témoignage, je poste le mien.
Lorsque j’étais enfant, j’étais quelqu’un de timide. Vers mes 7-8 ans, j’ai commencé à me renfermer sur moi petit à petit, à aller de moins en moins au contact des autres. Au fil du temps, j’ai vu (ainsi que ma famille) cette « timidité » empirer. Si bien que petit à petit j’évitais tout. Tous les contacts, toutes les choses où je puisse apparaître sous les yeux d’un humain. Vers 14 15 ans, j’étais mal à l’aise en marchant dans la rue, ou dans la cour de récréation.
A 15 ans, une psychologue m’a dit que j’avais de la phobie sociale. Arrivé au lycée, je restais dans mon coin, sans aller vers personne. C’était plus simple, au moins je me sentais pas mal à l’aise, je ressentais pas de sentiments néfaste, du moins c’est ce que je croyais.
Mes parents, ou les gens me disaient de me bouger, d’aller vers les autres, de me défendre. Mais je n’y arrivais pas. Du coup je culpabilisais, me disais que je n’étais pas normal. Rester seul était bien plus simple et agréable. Ce faisant, je me suis anesthésié et restait de plus en plus seul. En classe, je baissais le regard sur ma table, n’écoutait pas les cours, et à chaque récré je partais me cacher dans un endroit isolé où personne ne passait.
A un moment donné j’ai compris que je passais à côté de pleins de belles choses. Et moi qui croyais que ça allait, en fait, eh bien ça n’allait pas du tout. J’étais dans le déni, je dirais. J’étais constamment sous tension, ressassant sans cesse des pensées noires, de dévalorisation. Je me suis dit qu’il fallait que je me bouge, que je fasse quelque chose. Mais quand on a une phobie sociale et qu’on est un jeune garçon perdu dans un monde où tout nous fait peur, ce n’est pas évident. J’ai essayé pourtant, j’ai dépensé une énergie folle à essayer d’aller vers les gens. J’ai eu des petites victoires qui me faisaient un bien fou.
Un peu plus tard, j’ai rencontré une guérisseuse, puis par le suite une réflexologue. ces deux personnes m’ont fait du magnétisme, et je voyais au fil du temps que ça allait de mieux en mieux.
Arrivé sur le marché du travail, je me suis senti de nouveau perdu. J’avais raté mon brevet de technicien géomètre et j’avais un BEP en poche. J’ai fait des petits boulots à droite à gauche en intérim pendant deux ans.J’ai voulu ensuite reprendre mes études. Faire les démarches n’était pas chose aisée mais j’y suis arrivé. J’ai repassé un bac pro, un BTS et maintenant je suis en master 1 Qualité Sécurité Environnement en alternance.
Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux qu’avant, et en même temps ça agit encore sur des aspects de ma vie. Dans ma vie personnelle j’ai tendance à m’isoler, rester seul parce que j’ai du mal à appeler des collègues ou même ma famille parfois. Rester seul, le meilleur moyen de broyer du noir. Au niveau professionnel, j’ai du mal à m’imposer. Vu qu’en plus j’ai choisi un métier où on communique beaucoup avec le personnel, j’ai souvent du mal à y aller, à prendre des initiatives. Ca m’a miné quelques fois mais je ne compte pas abandonner et passer mon master dans tous les cas.
Actuellement, je vois une sorte de coach en développement personnel qui me fait faire des exercices de PNL. Il y a eu quelques petits résultats, donc on verra au fil du temps.
En conclusion je dirais que le phobie sociale est quelque chose de pas simple, qui ne se contrôle pas. Ca pompe beaucoup d’énergie. Ca ne sert à rien de culpabiliser ou se dire qu’on est nul car ce n’est pas le cas, c’est la phobie qui nous empêche d’être comme on voudrait. Le meilleur moyen, si on veut en sortir, c’est juste de réfléchir à ce qu’on voudrait être ou faire. Et petit à petit, sans précipiter les choses, avancer, affronter les situations stressantes. A notre rythme, sans se dénigrer car ça n’a aucun sens de le faire. D’après moi on peut avancer si on le veut, aussi doucement que ce soit. Le tout c’est juste de le vouloir.
Bonsoir,
j’ai vécu à peu près la même chose…
Qu’est-ce que les exercices de PNL?
Oui Loïc, tu as raison : la phobie sociale c’est compliqué et il faut se faire aider… Seul c’est encore plus dur. Accepter, reconnaître, découvrir que c’est une souffrance partagée avec bien d’autres, apprendre pas à pas, sans forcer mais en se faisant accompagner par quelqu’un qui va doucement vous faire avancer, découvrir qu’on peut… et que ça fait un bien fou de réussir… C’est tout cela qui va peu à peu changer le regard qu’on porte sur soi et sur les autres.