Les thérapies cognitivo-comportementales (ou TCC) regroupent un ensemble de thérapies qui ont pour particularité de s’attaquer aux difficultés du patient dans « l’ici et maintenant » par des exercices pratiques centrés sur les symptômes observables au travers du comportement et par l’accompagnement par le thérapeute qui vise à intervenir sur les processus mentaux dits aussi processus cognitifs, conscients ou non, considérés comme à l’origine des émotions et de leurs désordres.
La standardisation de la pratique des TCC a contribué à la reconnaissance de leur efficacité par leur caractère reproductible qui est une des exigences de la démarche scientifique. Elles sont particulièrement indiquées pour les troubles anxieux (notamment les phobies) et les addictions.
Pour les troubles anxieux, la TCC agit au moyen de mises en situation et d’expositions graduées aux situations provoquant une anxiété. Par exemple, dans le cas d’une phobie des araignées, on demande au sujet de classer les différentes situations où il peut être confronté à des araignées sur une échelle de 0 à 100. Ensuite on l’expose progressivement aux situations des moins anxiogènes pour lui au plus anxiogènes. Par exemple, le patient doit d’abord imaginer une araignée, puis observer des images d’araignées, toucher un bocal où se trouve une araignée, et finalement toucher l’araignée. En même temps, il apprend à contrôler les manifestations physiologiques de la peur avec des exercices de relaxation. La thérapie cognitive agit sur les pensées du patient présentant une distorsion cognitive (par exemple, une peur excessive d’être contaminé par une maladie pourra être combattue par une information sur la maladie en question et l’appréciation des risques réels).
Les thérapies cognitivo-comportementales et psychanalytiques sont fondamentalement différentes. Les TCC s’intéressent à modifier les comportements et les pensées via des techniques précises. le but n’est alors pas de remonter à la source et connaître la cause inconsciente d’un trouble. Si elles sont amenées à intégrer à travers la recherche des cognitions et des émotions du patient des aspects de son histoire subjective, cette prise en compte vise à « corriger » celles-ci pour modifier le comportement puis la conduite.
Le but est que le sujet connaisse ses réflexions (cognitions) et ses comportements en face d’une situation précise qui lui pose problème (angoisse, phobie) et qu’il sache comment faire face en utilisant des techniques appropriées.
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